Confinement : l’état d’esprit des 16-25 ans.
Soucieuse de l’impact de cette période anxiogène, la Mission Locale des Hauts de Garonne, dont le siège social est situé à Cenon, a réalisé une enquête auprès des 16-25 ans du territoire. De manière volontaire, et complètement anonyme, 395 jeunes résidant sur la rive droite ont livré leur avis sur le quotidien pendant le second confinement. Problèmes rencontrés, isolement, mal-être, situation économique, respect des mesures et vaccin : tous ces sujets ont été abordés dans cette étude et les résultats se sont parfois avérés surprenants.
63% des répondants craignent un impact négatif sur leur avenir professionnel.
Deux tiers des jeunes interrogés redoutent un impact sur leur avenir. Même si 62% déclarent bien vivre le confinement, ce sont bien les 38% en difficulté qui inquiètent aujourd’hui les professionnels de la Mission Locale : 27% ne le vivent « pas très bien » et 11% le vivent « mal ». Par ailleurs, autre fait à souligner : 40 répondants, soit 10% de l’échantillon global admettent braver le confinement afin de s’éloigner du logement familial.
Le confinement met en exergue les difficultés d’insertion des 16-25 ans.
En effet, l’étude démontre que, lors de cette période, les jeunes peuvent faire face à un isolement et donc être confrontés à des difficultés dans toutes leurs différentes démarches administratives. Ainsi, diverses problématiques tendent à s’aggraver. Par exemple, sur 395 réponses, les jeunes désignent en tête : l’emploi (44%), les finances (32%), la mobilité (29%).
Par ailleurs, les problématiques du logement (16%) et du mal-être (22%) illustrent qu’une part non négligeable de ces jeunes fait face à une situation alarmante.
« 8 jeunes sur 10 n’iront pas se faire vacciner si un vaccin jugé efficace est proposé. »
Ce chiffre, représentant une part importante de nos sondés, témoigne d’une vraie crainte et d’un climat de méfiance. En réponse à la question « Pourquoi ne pas vous faire vacciner ? », les chiffres confirment que les leviers de ce refus sont surtout liés à la crainte et à la méconnaissance du processus de fabrication de ce vaccin : « Je préfère attendre de voir s‘il fonctionne » (55%), la peur des effets secondaires (36%) et la peur des piqûres (11%).
Plus important encore, les réponses relatent une défiance face à l’information gouvernementale : 50% répondent « Je ne fais pas confiance au gouvernement ».