Obligation de formation jusqu’à 18 ans : Le rôle des Missions Locales.
Suite au décret de la Loi « Blanquer » publiée en juillet 2019, se former est maintenant obligatoire jusqu’à 18 ans, contre 16 ans précédemment. Cette nouveauté prend effet à la rentrée 2020 et a pour objectif de maintenir 500.000 « décrocheurs » mineurs dans une démarche active d’apprentissage (estimation de l’Éducation Nationale).
L’impact du Covid-19 sur l’accompagnement.
Selon Jean-Patrick Gille, président de l’Union Nationale des Missions Locales :
« Pendant le confinement, nous avons réussi à rester en contact avec les jeunes que nous suivions déjà, à distance. Par contre, beaucoup de jeunes ont perdu le lien avec leurs établissements scolaires. […] Avec la pandémie, on ne sait pas du tout ce qui va se passer. Est-ce que les jeunes vont revenir à l’école, ou est-ce qu’il y aura un décrochage accru, spécifique au Covid-19 ? »
Article 20minutes.fr du 31/08/2020
À l’aube de cette rentrée 2020, les Missions Locales vont avancer à vue. Il va s’agir d’évaluer l’ampleur des conséquences du Covid-19 sur les jeunes en difficultés, spécifiquement les mineurs qui s’éloignaient de l’Éducation Nationale.
Quels changements avec l’obligation de formation ?
Les Missions Locales vont travailler de façon beaucoup plus étroite avec l’Éducation Nationale. En effet, cette volonté de nous impliquer dans le processus traduit un vrai gage de confiance et une reconnaissance de notre légitimité auprès des jeunes. Toujours selon Jean-Patrick Gille :
« On va devoir rattraper très vite les décrocheurs, quand l’Éducation nationale aura perdu leur trace. C’est d’autant plus important dans le contexte du Covid-19. Jusqu’ici, nous étions une sorte de second recours de l’Éducation nationale, qui nous envoyait les jeunes qu’elle ne parvenait à réintégrer dans le système scolaire. »
Article 20minutes.fr du 31/08/2020
Un nouveau rôle pour les Missions Locales.
Véritable nouveauté, les Missions Locales vont disposer d’un pouvoir d’injonction auprès des mineurs en décrochage.
« Ce signalement peut faire peur, mais il y aura des rappels avant. Par ailleurs, l’obligation de formation sera respectée, dès lors que le jeune se sera engagé dans un dispositif d’accompagnement par les Missions Locales ou Pôle emploi. »
Article 20minutes.fr du 31/08/2020
Les solutions proposées à ces jeunes seront nombreuses : ils seront accompagnés pour définir leur projet professionnel et franchir les obstacles périphériques (santé, mobilité, logement..). De plus, le Plan Jeunes dévoilé par le gouvernement le mois dernier fait état de nombreuses aides à l’embauche pour les contrats en alternance et une augmentation du nombre de contrats aidés. Par ailleurs, ils auront six mois pour trouver un contrat d’apprentissage, en étant inscrits en centre de formation.
Enfin, ils pourront profiter de toute l’offre de service qui maille les territoires locaux avec efficacité depuis des années : l’Epide, écoles de la deuxième chance notamment. In fine, l’objectif est de maintenir les jeunes en formation, c’est ce qui nous parait primordial à long terme.
Pour retrouver l’interview complète de Jean-Patrick Gille : https://bit.ly/2DgjBtq